Le projet Repères de crue a été initié par le Contrat Rivière Ourthe afin de sensibiliser les populations aux risques des inondations. Celles de l’an dernier sont sans précédent. Des plaquettes vont être installées sur les murs de différents bâtiments afin de visualiser de manière permanente les niveaux encore jamais atteints. Une 50aine ont déjà été placées à Esneux.
Un an après les inondations, si la vie repris son cours à Esneux, les marques des eaux sont encore sur les murs des habitations. Des niveaux d’eau jamais atteints dans le bassin de l’Ourthe. Pour entretenir la mémoire collective des repères de crue ont été placés. Pour ne pas oublier l’ampleur de la catastrophe.
“C’est important de ne pas oublier et c’est symbolique aussi. Il faut que les générations suivantes mesurent bien l’ampleur des inondations”, commente Laura Iker, la bourgmestre d’Esneux.
La crue de l’an dernier a été sans précédent. On peut le visualiser sur le mur de l’Eglise d’Esneux avec les repères de crue qui viennent d’être apposés à l’entrée de l’édifice. On surpasse largement la grosse inondation de 1993.
“C’est en effet sans précédent en terme de quantités d’eaux déversées d’abord, puis par les niveaux jamais atteints”, commente Benjamin Englebert Direction des cours d’eau non navigables SPW. “On ajoute ces repères de crue à la base de données de nos relevés d’inondation afin de pouvoir mesurer les risques futurs d’inondation. On voit que depuis 856, date du premier relevé, les inondations ont toujours eu cours dans nos régions et sans cesse plus fortes. Cela s’explique par les changements climatiques, mais aussi l’urbanisation des zones d’habitat”, ajoute-t-il. “ces repères de crue sont là pour la mémoire, mais aussi pour avertir les habitants qu’ils se trouvent dans une zone inondable”.
Le projet démarre à Esneux avec le Contrat Rivière Ourthe et le SPW, mais l’objectif est de couvrir toutes les vallées wallonnes touchées par les crues.
“Dès le lendemain des inondations, nous étions sur le terrain pour mesurer l’ampleur des dégâts et on s’est très vite rendu compte que c’était des événements sans précédents”, explique Pierre Pirotte, chargé de missions au Contrat Rivière Ourthe. “On voit encore des murs marqués aujourd’hui, et ce, pendant encore de longues années je pense. Mais ces repères ne disparaitront pas. Ils éveilleront les visiteurs de passage et les sensibiliseront à cette terrible catastrophe ”.
Les repères de crue vont marquer à jamais les murs des bâtiments touchés par les inondations, en espérant secrètement que les niveaux records enregistrés en 2021 ne soient plus jamais atteints.
Sophie Driesen
