Resa, le gestionnaire du réseau de distribution de gaz et d'électricité, va se lancer dans la formation et la recherche sur l'utilisation de l'hydrogène, considéré comme l'énergie du futur.
Pout atteindre l'objectif d'une société neutre en carbone en 2050, les scientifiques se sont lancés dans la recherche sur l'énergie hydrogène. Présent partout dans notre environnement, son utilisation "verte" pourrait donner un boost à la transition écologique. C'est pourquoi Resa, le gestionnaire de réseau de distribution de l'électricité et du gaz en région liégeoise, veut se lancer dans la formation dans le domaine. "C'est un gaz qui a ses propriétés propres, et qu'on doit apprendre à apprivoiser pour son utilisation comme énergie, et pour le stockage dans des batteries notamment, pour pouvoir l'utiliser dans le futur", explique Simon Lachi, directeur innovation chez Resa. "On pourra donc le tester, et l'utiliser dans des batteries ou pour alimenter le réseau en électricité."
Ces recherches s'effectueront, si le permis d'urbanisme est accordé, sur le site Resa de Jupille, qui est en pleine transformation.
Le site Resa de Jupille, futur centre stratégique du gestionnaire de réseau de distribution
En effet, le site Resa de Jupille, qui abritait jusqu'ici un centre d'exploitation et de contrôle du gaz, va regrouper d'ici deux ans l'ensemble des postes de contrôle et de gestion stratégique de Resa. "On s'est rendu compte après les inondations qu'avoir deux centres, un de gestion de l'électricité, à Ans, et un de gestion du gaz, à Jupille, n'avait pas beaucoup de sens", explique Gil Simon, Directeur Général de Resa. "Donc, dans le cadre de l'analyse du redéploiement de nos activités, on a décidé de regrouper l'ensemble des activités de gestion ici à Jupille, juste en périphérie de Liège. On est extrêmement bien situé, à proximité de l'autoroute, et on va en faire un vrai centre névralgique de nos activités."
(Quasi) tout le site va être réorganisé
Tout cela nécessite évidemment la transformation du site. Deux des quatre bâtiments existants ont déjà été détruits, un troisième va suivre. Ne subsisteront que les bureaux actuels, auxquels vont venir s'ajouter un bâtiment flamand neuf, zéro énergie, qui abritera la majorité des activités. "On va accueillir différentes fonctions: bureaux, magasins, ateliers et centre de formation. 637 panneaux photovoltaïques vont être installés, qui serviront au bâtiment et au futur centre hydrogène. Le bâtiment répondra aux normes Q-ZEN, donc sera très proche du zéro énergie."
Budget total: 21 millions d'euros. Le centre hydrogène sera financé entièrement par la Wallonie (6 millions d'euros), dans le cadre du plan de relance du gouvernement précédent. Le centre stratégique coûtera, lui, 15 millions d'euros, dont 14 devraient être financés par la réaffectation du site d'Ans. Le dernier million est un subside wallon.