Amnesty International et d'autres organisations annonce disposer de "preuves irréfutables" de transit par l'aéroport de Liège d'armes ou de composants pour munitions exportées vers Israël depuis les États-Unis. Elles concernent une dizaine de vols via Liège entre le 7 novembre 2023 et le 4 mars dernier. Rien n'indique que le transit d'armes à destination d'Israël s'est ensuite tari.
Le matériel engloberait notamment des composants de munitions pour des armes légères, des détonateurs et des pièces d'avions de chasse F-35 et F-16. des chargements transportées par la compagnie de fret aérien israélienne Challenge Airlines, basée à Liège.
Un faille dans les procédures
Ces vols utiliseraient une faille dans les procédures wallonnes : même si début février, la Région wallonne s'était réengagée à ne pas exporter ou laisser transiter des armes à destination d'Israël, lorsqu'un avion se pose à Liège avec une cargaison d'armes à destination d'un pays tiers sans transbordement (donc quand les armes restent dans l'avion lors du transit), aucune licence de transit n'est requise par la Région contrairement à ce qui est prévu en Flandre.
Les ONG lanceront "prochainement" une procédure judiciaire, en citant la Région wallonne en responsabilité devant le tribunal de première instance de Namur. Elles mettront également en demeure le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) afin de l'interroger sur la délivrance d'autorisations pour l'usage de l'espace aérien de la Belgique par des appareils transportant des armes à destination d'Israel
Alain W (avec Belga)
